Cela fait à présent plus d'un an que l'on vit en Guyane et nous n'avions pas encore franchi la frontière du côté ouest du département. Le premier week-end des vacances, nous sommes donc partis à la découverte du Surinam et plus particulièrement de Paramaribo, sa capitale. Départ dès le vendredi soir après la classe pour Saint-Laurent du Maroni, à l'hôtel La Tentiaire où nous passerons une première nuit pour couper le trajet en deux !
Le lendemain matin, nous embarquons le 4x4 sur le bac "La Gabrielle" traversant le fleuve Maroni en seulement quelques minutes (et une quarantaine d'Euros!). Arrivé à Albina, nous passons le poste frontière. Sans encombres, puisque nous avons obtenu nos visas touristiques assez rapidement par internet (40 $ par personne).
Puis, nous prenons la route pour Paramaribo, situé à 140km de la frontière guyanaise. Le paysage que nous découvrons est très semblable à celui de la Guyane. Seules différences : une route asphaltée flambant neuve sur laquelle on roule à gauche et un réseau de bus très performant, qui dessert le moindre petit village en bord de route. En Guyane, les lieux excentrés ne sont pas du tout desservis et les gens qui ne sont pas véhiculés ont tous les jours recours à l'auto-stop pour se déplacer !
Arrivés à Paramaribo, nous traversons un immense pont, très haut pour entrer au cœur de la capitale. Nous rejoignons le Waterkant (=front de mer) pour trouver un petit restaurant sympa en bord de fleuve. Puis direction l'hôtel Joan Inn dans lequel nous passerons 4 jours !
L'hôtel étant bien situé, et le parking gardé, nous avons surtout profité d'être en centre-ville pour nous promener à pied ! Malheureusement, à cause de la pluie, nous n'avons pas pu faire de sorties sur le fleuve pour découvrir les fameux dauphins roses du Surinam... mais nous avons visité deux musées intéressants pour découvrir la culture et l'histoire de ce pays :
le Het Koto museum et le fort Zeelandia.
Het Koto Museum
Ce petit musée est situé dans une très belle maison typique surinamaise. On y découvre l'habit traditionnel porté par certaines femmes du pays après l'abolition de l'esclavage, appelé Koto. La propriétaire du musée, qui a conservé les robes de ces ancêtres, mène la visite en néerlandais, mais pour notre part, un bénévole était présent et nous a fait la visite en anglais. Une visite très intéressante pour les adultes (moins pour les enfants) car on découvre une partie de culture surinamaise, toujours présente de nos jours. En effet, le Koto est porté chaque 1er juillet lors du Keto Koti (= coupez les chaînes) une fête en souvenir de l'abolition de l'esclavage en 1863. Même les touristes néerlandais portent le Koto!
Fort Zeelandia
Situé sur la place de l'Indépendance, près du Palais présidentiel, ce fort est le symbole de l'histoire coloniale du Suriname puisque ce sont d'abord les français qui y édifièrent un fort en bois en 1644 pour être ensuite remplacé par la solide fortification que nous avons visité par les anglais en 1650. Le fort accueille à présent, le musée du Suriname avec diverses collections d'objets datant de l'époque coloniale ou de l'occupation pré-colombienne. Dommage que tous les panneaux descriptifs soient seulement en néerlandais et pas en anglais. Mais le personnel du musée parle anglais et répond bien volontiers aux questions !
A part, ces deux musées, nous avons surtout marché en ville, et mangé dans divers restaurants de Paramaribo ! Il faut dire que le cours du dollar surinamais est très avantageux par rapport à l'Euros donc un repas pour 6 personnes nous coûtait généralement environ 50€!! Comme le Suriname est une ancienne colonie néerlandaise, le pays est aujourd'hui composé d'habitants aux origines très diverses : javanais, indiens, créoles, marrons, chinois, etc... L'occasion de goûter à une cuisine variée !
En bref, nous avons aimé Paramaribo, car il faut dire que la ville nous manque un peu!! Cayenne, Kourou et Saint-Laurent ne peuvent rivaliser avec Parbo ! Notamment au niveau de son architecture... Ici la plupart des maisons de l'époque coloniale ont été préservées et restaurées même si l'on trouve de nombreuses ruines comme en Guyane. En tout cas, le Suriname a beaucoup d'autres choses à offrir que sa capitale donc nous reviendrons vite, c'est sûr.
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